Croissance

Entamé dans le 7/11 de l'étage 35 (33?) de la tour 101, ce dessin est né dans les chiffres pour n'en traduire qu'un seul : 8.
C'est en tonnes le poids à la naissance de ce bébé tour 102.

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" 不先生，我們沒有任何皮蒂維耶。"
-Non monsieur, nous n'avons pas de pithiviers.

D'une réponse inamovible, la dame de la cantine signa la pire nouvelle du voyageur en perte de repère.

(Dessin largement inspiré de mes aventures récentes à Taïwan, remplacez pithiviers par frangipane.)

Sucre glace.

Qui de la meringue ou du dessin a inspiré l'autre?

-Moi évidemment! répondirent fermement les blancs en neige.

Une pause dans les coucous, mais la série continue.

Coucou;

Que font les autres quand on ne les voit pas ?
Sans doute ils pêchent.

(Septième coucou qui est en fait le cinquième)

Coucou~

Celui-ci est particulier.

Lorsque je l'ai rencontré il était déjà dans la pièce. Probablement y a t-il toujours été. Ou plus exactement m'avait-il accompagné jusque-là. L'examen honnête de mes tourments intérieurs me permit de comprendre plus tard qu'il y a en permanence, dans un coin de mon existence, un interprète inquiet de mes facultés lorsque je dois rendre un document comptable.

Coucou!

Cette fois c'est très clair.

"Peu de grammes mesurent cette visite, puisque son poids dépend d'où elle vient et de ce qu'elle apporte.
Imprévue ou invitée, on la voit comme on l'entend et on ne sait combien de temps elle restera ni ce qu'elle grignotera. Mais sur son identité on a déjà la réponse : c'est l'annonce."

Coucou.

Alors c'est marrant que vous me parliez de coucou, parce que justement, vous ne devinerez jamais, en voici un. 

Et en plus c'est le tout premier de cette série dont la chronologie est tout autant questionnable.

Coucou...

 Trois notes de doute ont nuancé son apparition.

-A-t-il froid ?
-A-t-il faim ?
-Doit on le laisser entrer ?
Aucune n'a été éteinte avant son départ.

(Encore un coucou)

Coucou?

Et un deuxième coucou (le sixième?).

"Pauvre chaise, ne pouvant se déplacer sans son humain dont elle doit supporter la conversation et le double de fesses."

Coucou

Sur un format plus ou moins A4, voici un exemplaire (le septième?) d'une petite série entamée il y a deux ans maintenant et inspirée par cette l'interjection "coucou".

Mais le commentaire peut être plus copieux:

"Pour trouver des Bijigua encore frais et sans conservateur, il faut se perdre dans les allées transpirantes du marché Yilou de Gwanzheu et espérer tomber sur un M.Fofong ouvert d'esprit et ouvert tout court. S'il daigne vous servir malgré sa façade atrabilaire, vous pourrez apprécier l'ambiance sans artifice des bouillons commerçants que les normes sanitaires n'ont pas rattrapés et surtout savourer des bijoux d'orfèvrerie gastronomique qui touchent au privilège. Sur son étale, aucun rôti d'élevage, pas de conserve triste ou de morceaux négligés, les pièces sont étudiées, découpées et préparées avec le soin d'un philatéliste pour sa collection, le tout pour trois kuai et quelques poudongs."

Rattrapage

Si longtemps, si en retard, si troën...

Il ne reste plus que quelques jours avant une nouvelle année, et donc plus que quelques occasions pour moi de poster ici un échantillon de ce que j'ai pu accomplir en 2025. 

Commençons par cette affiche commandée par le distributeur Survivances pour la sortie inédite en France du film de Shini Somai, Jardin d'été (夏の庭, Natsu no niwa).

L'histoire se passe un été à Kobe, comme mon tout premier voyage au Japon, en 2001, pendant lequel le réalisateur quittait définitivement son pays.