Expo-vente !

 

J'ai convoqué les grands moyens pyrotechniques pour vous annoncer l'évènement qui va concurrencer les fêtes de fin d'année à tel point que janvier envisage de décaler le jour de l'an à plus tard : pour la première fois de ma discrète carrière sont organisées une exposition et une vente de mes dessins. Les originaux concernés sont pour la plupart ceux que je vous présente depuis le début d'année, ainsi que des inédits pas encore dévoilés. Le vernissage aura lieu ce vendredi 15 et vous pourrez voir tout ça jusqu'au 27 janvier dans la galerie Huberty&Breyne, rue Chapon à Paris. Je joins à ce feu d'artifice un peu débordant, l'affiche officielle dont le visuel vous rappellera une illustration déjà révélée et qui apporte quelques précisions supplémentaires : sake le vendredi, thé le samedi. Choisissez votre camp.
(il y aura aussi du vin et du Birlou.)

Merci à Amélie Payan la directrice artistique de la galerie ainsi qu'aux sakés Chevalier et thés Kodama pour chacun desquels j'ai réalisé une étiquette.

Pour toute question concernant la vente des originaux, vous pouvez écrire à cette adresse : amelie@hubertybreyne.com

Karuta

C'est cette semaine qu'arrive en boutique un jeu de société dont j'ai illustré les cartes et la boîte. 
Basé sur le principe du Karuta, il propose par association, mémorisation et surtout par yokai, d'apprendre les hiraganas japonais (je n'en connais pas d'autres). Les 46 signes qui composent le syllabaire sont présentés par autant de yokais que je me suis autorisé à actualiser dans des situations contemporaines dont je vous dévoile ici quelques exemples emplis de malaise et sans les textes. Les cartes font 7cm par 8 et parmi elles se sont dissimulées 4 créatures totalement inventées par les auteurs du jeu, les frères Pailloncy et moi-même. On peut y jouer à partir de 12 ans, mais disons 10, seul ou à 5, c'est édité par On the GO Editions, fabriqué et imprimé en France et ça s'appelle en toute logique "Karuta Hiragana".
Hiragana, katakana, ikebana ou polenta, vous saurez faire la différence après cet achat. 

Morceau de nuit

 

Sur l'île dont on sait peu de choses il y a aussi la nuit.
C'est l'heure des sirops et des alcools, du son des grillons et de la cantilène du karaoké aussi lointain que le matin. C'est également le moment du repos qu'on pense mérité et des lumières que l'on peut choisir. Selon qu'on pratique le village, la forêt ou la mer, on trouve autant de raisons de dormir que de sortir : invitations, discussions, gros papillons et même un hérisson d'occasion.
Et quand le sommeil descend enfin les pentes, au large, les lueurs d'autres îles et bateaux célèbrent encore ces soirées que de notre plage on prolonge seulement dans nos songes.

Morceau choisi

 

On sait peu de choses sur cette île que j'ai inventée, si ce n'est qu'on peut la rejoindre à tout moment, sans bateau ni bagage.
Riche en fruits frais sans frais mais dépourvue d'heure, les matins y viennent à point et les soirs quand il faut boire.
L'activité culturelle est animée par la découverte chaque jour d'un nouvel animal et d'une conversation inédite, soutenus par un petit cinéma sans toit, un théâtre forestier, des visages familiers et quelques marcassins improvisés, tandis qu'une longue musique côtière aide à naviguer dans l'ordinaire de ce gouvernement du bleu sur le vert.

Hypothèse

 

Recalé pour raisons non motivées malgré des qualités convaincantes, une allure probable et une certaine envie de vivre, cet endroit n'existe pas. 

(Cliquez sur l'image ou ouvrez la dans un autre onglet pour apprécier les détails de ce vaste mensonge.)

Visite

Peu de grammes mesurent cette visite, puisque son poids dépend d'où elle vient et de ce qu'elle apporte. Imprévue ou invitée, on la voit comme on l'entend et on ne sait combien de temps elle restera ni ce qu'elle grignotera. Mais sur son identité on a déjà la réponse : c'est l'annonce.

(4ème et dernière image de la série des "Coucou".)

Choix

 

Trois notes de doute ont nuancé son apparition.
-A-t-il froid ?
-A-t-il faim ?
-Doit on le laisser entrer ?
Aucune n'a été éteinte avant son départ.

(3ème image de la série des "Coucou")

Scrupule

 

Lorsque je l'ai rencontré il était déjà dans la pièce. Probablement y a t-il toujours été. Ou plus exactement m'avait-il accompagné jusque-là. L'examen honnête de mes tourments intérieurs me permit de comprendre plus tard qu'il y a en permanence, dans un coin de mon existence, un interprète inquiet de mes facultés lorsque je dois rendre un document comptable.

(deuxième image de la série des "coucou")

Patience

 

Une première illustration d'une série de quatre, inspirée par l'interjection "Coucou" ou éventuellement la question plus orientée "Qui l'a invité ?".

Repas roulant.

 

Pour vous Brochette, Oden ou Ramen, il n'y a qu'une façon de se déplacer et de voir du pays : être au menu d'une camionnette-yatai. Aucune garantie de qui vous mangera, mais sur ce point nous sommes tous dans la même assiette.

Murat

 

Un petit hommage à Jean-Louis Murat, qui n'a pas grand chose à voir avec Joy Division, mais dont j'aimais beaucoup la musique et pour qui j'ai longtemps rêvé de faire une pochette de disque. Tout ce qui mène au tombeau ici bas devient beau.

Dessin à écouter avec Petite luge de l'album A bird on a poire.

La vie latérale

Des trois informations qui introduisaient son voyage, il ne retint les numéros ni du quai ni de son siège mais simplement l'heure d'arrivée qui correspondait presque à sa date d'anniversaire. Avec deux minutes d'avance, le train pouvait peut-être rejoindre sa naissance.

La rue disparue

 

Un cendrier, des edamames et des senbeis, 

Le karaoke accordé sous l'arbitrage de la propriétaire et les rires de la secrétaire, 

Des amours pas officielles et des discussions pas éternelles, ou l'inverse, entre habitués et inconnus, avec la télé et le nihonshu, 

Des karaage de 18h, un oyakodon de 22h et un maquereau pour le chanteur,

Des exclamations, des digressions et des boissons,

Voilà que fut le menu de la rue disparue.

Je l'ai croisée par hasard à Tokyo en novembre 2018 et le verdict semblait déjà lui être tombé dessus. La ville n'a pas vraiment de pitié pour son passé, surtout s'il peut être remplacé. Depuis tout a été rasé et cette rue n'existera plus que sur écran ou sur papier.

Dessin bricolé comme ces façades, en dyptique de deux A3, encres, crayons de couleur et feutres. 

Ô Cha Chavouet

 

Vingtième lettre de l'alphabet, le T est également une boisson lorsque lui accole un H suivi d'un E avec l'accent aigu.
Mais si l'on y associe encore plus de choses comme les créateurs de Kodama et moi-même, de l'eau chaude et quelques feuilles, ça donne un breuvage particulier, sans alcool oui oui, qui marie Oolong et un bouquet de céréales torréfiés entre orge et sarrasin.
C'est vraiment très bon puisque la recette a été élaborée par les alchimistes de la maison selon mes goûts, de même qu'ils l'avaient fait auparavant pour les thés des dessinateurs Kek et Lorraine Sorlet.
Je vous conseille vivement de vous rendre, accompagné de ma mère ou non, dans leurs deux salons parisiens ou de commander une de leurs créations (tant qu'à faire mon thé !). 

Bons 10 mois !

Il est bien trop tard pour vous souhaiter une bonne année, celle-ci étant déjà entamée de deux mois.

Me voilà donc contraint à ne célébrer que les dix mois qu'il nous reste et tenter trois versions d'excuses sous formes de ces dessins cousins.