Vous alliez partir?
Rejoindre ce bon ami au bistro d'à côté?
Vous hâter vers ce rendez-vous galant espéré depuis plusieurs jours?
Ou tout simplement pantoufler chez vous après cette longue journée de labeur?
Le Yokai de "la dernière tâche" vous a entendu, a lu vos signes d'impatience ou de lassitude et s'est affalé sur vous comme un édredon trop lourd ou un flan de goudron souple.
Non, vous ne partirez pas tout de suite, il l'a décidé.
Se dépêtrer de sa pesanteur est peine déjà perdue et vous risqueriez le regard suspect et inquisiteur de vos plus proches collègues.
En fait il était là, depuis ce matin, tapi sous votre bureau, derrière des feuilles A4, une armoire, sur la banquette arrière de votre voiture ou dans la bouche d'un collaborateur, parfois même dans un courriel.
C'est aussi un des Yokais les moins bien traités, les plus négligés. Si bien que certaines associations de patrons, de clients ou de personnes supérieures à vous militent activement pour leur reconnaissance et surtout un traitement dans les plus brefs délais.
Je ne préfère pas prendre position sur la question, il faut que j'y aille ( à Paris vendredi, Librairie des Supers Héros, 3ème et à Nantes, samedi, Géothèque ).