Sujet de saison.
La châtaigne, les champignons ou le kaki sont de toutes les discussions, mais la poire, ce digestif dont on fait un fruit, est le sujet inévitable du moment qui anime tous les salons.
Et pour cause, avec sa saveur mature, son gros ventre bonhomme et sa chair massée et cabossée par la fraîcheur des matins d'automne, c'est aussi le Yokai, dont il a fait sa chambre, qui revient.
Passe-crassane, Williams, Doyenne du Comice ou d'Anjou, aucune variété n'échappe à ce locataire qui ne rend pas les lieux comme il les a trouvés.
On ne sait pas vraiment ce qu'il y fabrique d'ailleurs, malgré les nombreuses conférences consacrées à la question. Bloqué au stade oral, il mâche, mange et recrache, sans trahir sa présence à la surface du fruit. Plus la pièce est belle, plus son oeuvre vous paraîtra injuste. Et c'est bien là sa principale nuisance.
Pas bien méchant, il n'est coupable que de menus sabotages et petites déceptions.
C'est bête, c'est la poire blette.
2 commentaires:
J’adore j’adore j’adore, je le verrai bien accrocher au mur aussi çelui la ! A quand une petite composition sur les yatsuhachi ? 😄
Merci pour ce Yokai malin du matin
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